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à propos de

Pavage
Michel Thébault
2004

 

144 pavés, autant de fenêtres ouvertes sur la partie « correspondance » de cartes postales de nos « ancêtres », enfants et petits enfants de Jules Ferry, en ce premier quart du vingtième siècle où s'échangeaient chaque année, avec toute la célérité d'un service postal efficace, environ dix millions de missives de ce type.

Un parcours « tendresse ». Celui des encres pâlies, du graphite écrasé, du papier jauni. Celui des jambages appliqués de l'enfant ou, tout aussi malhabiles ou au contraire affirmés et libérés, de l'adulte. Celui d'écritures fines et serrées, amples et débridées, confuses et entrecroisées. Il y est question de joies et de peines, de vie et de souffrance, de fête et de guerre, de travail et d'enfance.

Le dispositif retenu est celui d'une fenêtre carrée de quatre centimètres de côté qui ne laisse apparaître qu'une partie réduite du message écrit. L'œil accroche un mot, deux mots, peut-être plus, souvent guère plus. Le lecteur reconstruit et invente, imagine et recrée. Libre à lui, s'il le désire, de plonger, de s'immerger dans cet univers qui n'est pas le sien – et pourtant –, d'y rejoindre l'autre, cet autre qui écrit, cet autre qui lit, et de se retrouver, lui, dans cet ailleurs à la fois si proche et si lointain.